Si vous êtes patient ou proche, cette page vous aidera à comprendre les spécialités prises en charge par le service de neurochirurgie. Nous traitons : les tumeurs cérébrales, chirurgie du dos, neurochirurgie vasculaire, chirurgie des traumatismes crâniens, etc.
Le service de neurochirurgie des Hôpitaux Civils de Colmar prend en charge les tumeurs cérébrales de l’adulte, à savoir :
L’ensemble des neurochirurgiens du service traitent en urgence ces tumeurs.
La filière de soins comprend des réunions hebdomadaires avec le Centre de Coordination en Cancérologie de Colmar. Ces réunions permettent de définir les meilleures prises en charge possibles en cas de lésions cancéreuses, en collaboration avec l’unité de neuro-oncologie du département de neurologie ainsi que le service de radiothérapie.
A qui adresser un patient ? Vous êtes médecin et suivez un patient chez lequel on a diagnostiqué un gliome, méningiome, métastase, neurinome, ou une tumeur hypophysaire.
Les affections du dos (ou pathologies du rachis) prises en charge dans le service de neurochirurgie sont de 4 ordres :
Actuellement, tous nos neurochirurgiens sont capables de gérer aussi bien des pathologies rachidiennes traumatiques, oncologiques ou dégénératives classiques.
Grâce à une formation continue et des mises à niveau permanentes, toutes les techniques chirurgicales y compris les plus récentes se développent aux HCC dans ce domaine. Ceci concerne en particulier les techniques visant à diminuer l’agression chirurgicale pour le patient (procédures mini-invasives, percutanées et endoscopiques).
Des fiches d’informations pour le patient sont sur le site de la Société Française de Chirurgie Rachidienne (SFCR) pour les principales chirurgies du dos :
Les Hôpitaux Civils de Colmar prennent en charge les pathologies cérébrales et médullaires d’origine vasculaire. Notre service de neurochirurgie prend aussi en charge les urgences neurochirurgicales vasculaires, après discussion avec nos collègues neuroradiologues interventionnels d’astreinte.
Nous prenons en charge les pathologies vasculaires suivantes :
Les patients pris en charge dans ce service pour ces pathologies vasculaires bénéficient d’un plateau technique moderne chirurgical et radiologique :
Nous prenons en charge les traumatismes crâniens, plus ou moins graves. Celle-ci repose sur l’équipe médico-chirurgicale et le personnel soignant, tous présents 24h/24 et 365 jours /an.
Après une prise en charge initiale, souvent par le SAMU et les services d’urgences, les patients sont transférés, selon leur état :
Par son caractère souvent brutal, inattendu et dramatique, un traumatisme crânien est une épreuve pour la personne touchée. Mais aussi pour ses proches qui sont souvent inquiets et se questionnent sur la prise en charge, le pronostic et les séquelles éventuelles.
Si le patient est comateux du fait de son traumatisme crânien, la prise en charge est schématiquement décrite en 4 phases :
Une opération en urgence au bloc de neurochirurgie peut être nécessaire chez certains patients, mais pas pour tous. Parallèlement, nous mettons tout en œuvre pour protéger le cerveau. Ainsi, nous mettrons le patient sous anesthésie générale (sédation) avec des antalgiques. Il est sous respirateur artificiel. Différents capteurs ou appareils permettront d’ajuster les paramètres vitaux. C’est la phase cruciale de la prise en charge.
Après cette phase, plus ou moins longue (de 2 jours à 2 semaines), l’anesthésie générale sera progressivement arrêtée pour évaluer la qualité du réveil du patient. Ce « réveil » peut être de mauvaise qualité, et le patient sera de nouveau mis sous sédation pour quelques temps. Si le traumatisme engage le pronostic vital du patient, il est possible que l’équipe médicale vous demande si le patient a exprimé un avis ou des directives anticipées en cas d’accident grave engageant sa vie relationnelle par la suite.
Le réveil d’un patient traumatisé crânien peut durer plusieurs jours et passer par différentes étapes progressives : ouverture des yeux, réponse aux ordres simples, mouvements désordonnés, etc. L’étape essentielle est que le patient doit être capable de respirer tout seul, ce qui permet d’enlever le respirateur. On dit que le patient est « extubé ». À partir de là, il peut aussi essayer de vouloir parler. Nous proposerons certains actes de soins supplémentaires pour avancer vers la phase de récupération. En particulier, la réalisation d’une trachéotomie* (le plus souvent transitoire). Elle sert à protéger les poumons des infections pulmonaires liées aux troubles de déglutition causés par le traumatisme. Également, une gastrostomie** pour l’alimentation par une sonde directement dans l’estomac (souvent transitoire). Cela s’inscrit toujours dans le contexte de troubles de déglutition après un traumatisme crânien.
*La trachéotomie consiste à créer un petit orifice au niveau du cou afin de positionner une canule dans la trachée, en dessous des cordes vocales, permettant le passage de l’air vers les poumons.
**La gastrostomie consiste à placer un tube d’alimentation flexible à travers la paroi abdominale dans l’estomac.
Une fois que le patient peut respirer seul et selon son état clinique, il pourra sortir du service de réanimation chirurgicale et aller dans le service de neurochirurgie. Cette étape est variable selon la gravité initiale du traumatisme. Si le traumatisme a été trop important, le patient aura besoin d’un centre d’éveil particulier pour lui permettre de retrouver une conscience adaptée.
D’une manière générale, la phase de récupération se caractérise par une reprise des activités de la vie quotidienne (se lever, manger seul, soutenir une conversation adaptée). Beaucoup de situations différentes existent selon le traumatisme initial. La convalescence peut parfois durer des semaines ou des mois avec des troubles de l’humeur ou de la mémoire.
Le patient aura peut-être besoin d’un centre de rééducation. Ces centres très spécialisés sont rares en France. Ils permettent d’accompagner par des soins de kinésithérapie, d’orthophonie, d’ergonomie et médicaux un retour progressif à une vie relationnelle en fonction des séquelles qui existent ou non après un traumatisme crânien.
Les traumatismes crâniens touchent des centaines de milliers de personnes chaque année. L’incidence annuelle calculée est de 281 personnes touchées pour 100 000 habitants, avec une prédominance 2 fois plus grande pour le sexe masculin.
Il y a deux grandes causes aux traumatismes crâniens :
Nous prenons en charge dans la phase aiguë certains accidents vasculaires cérébraux, communément appelés « AVC ». Ces prises en charge se font en lien étroit avec nos collègues neurologues de l’unité de neurologie vasculaire du département de neurologie.
Les AVC sont des complications soudaines amenant soit un arrêt de l’apport de sang (artère bouchée). Soit une rupture d’un vaisseau sanguin (c’est alors une hémorragie cérébrale). Ces AVC sont fréquents dans la population générale et représentent la première cause d’invalidité, le plus souvent sous la forme de paralysie de la moitié du corps (hémiplégie) ou troubles de la parole, de la mémoire, etc.
Parfois, lors de la phase aigüe d’un AVC, le ou la patient(e) entre dans le coma : il y a un besoin d’assistance respiratoire et de mise sous sédation pour protéger le cerveau. Nous intubons donc le patient qui sera sous respirateur 24h/24h.
C’est durant cette période qu’il sera admis en Réanimation Chirurgicale Pôle 3 pour être pris en charge par les médecins réanimateurs de neurochirurgie qui sont habitués à prendre en charge des patients comateux et atteints d’AVC.
Dans certains cas, les patients souffrant d’AVC nécessitent une opération en urgence qui sera pratiquée par un neurochirurgien. Il peut s’agir des interventions chirurgicales suivantes :
Parfois, pour différentes raisons, aucune intervention n’est possible ou souhaitable. Les patients sont alors pris en charge par assistance respiratoire seule. Dans tous les cas, l’ensemble des indications et de la prise en charge se discute en phase aigüe entre médecins neurologues, réanimateurs et neurochirurgiens.
Une fois la phase aigüe passée et les différents paramètres cérébraux stabilisés, les médecins réanimateurs pourront arrêter la sédation et évaluer le degré d’éveil du patient. Si le réveil est de bonne qualité, le patient pourra être « extubé » (on enlève le tuyau et le ventilateur qui lui permet de respirer). Et transféré en neurologie pour la poursuite de la prise en charge, du bilan post AVC et du suivi.
Si vous-même ou un de vos proches a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) au cours des 12 derniers mois, vous pouvez bénéficier d’une consultation post-AVC mise en place par le service de Médecine Physique et de Réadaptation des Hôpitaux Civils de Colmar.
Elle permet :
Les kystes de Tarlov, qu’on appelle aussi kystes méningés sacrés ou kystes péri-neuraux. Ils se caractérisent par une dilatation remplie de liquide céphalo-rachidien au niveau d’une racine nerveuse postérieure. Leur localisation est essentiellement lombo-sacrée. Environ 5% de la population générale en a, et 1% seulement de ces kystes sont symptomatiques.
Ils sont découverts en très grande majorité de façon fortuite lors des IRM réalisées pour d’autres pathologies. En ce qui concerne les kystes de Tarlov symptomatiques, c’est l’IRM suite à la symptomatologie existante et dans le cadre du suivi institué qui les met en évidence. Seulement environ 1 kyste de Tarlov sur 5 pourrait entraîner des symptômes cliniquement significatifs. Les cas symptomatiques, se différencient des cas asymptomatiques qui sont une variante anatomique de la normale.
Les symptômes rapportés sont principalement des douleurs radiculaires, des troubles de la sensibilité et/ou des troubles périnéaux aggravés par la position debout. Les douleurs peuvent être de plusieurs types : lombaires, abdominales, périanales, pelviennes, périnéales, vaginales, testiculaires, péniennes, sacrées. Les troubles de la sensibilité se localisent souvent au niveau pelvien, et/ou des membres inférieurs.
La chirurgie des kystes de Tarlov fait partie des spécialités de notre service. Les indications pour la chirurgie comprennent les douleurs pelviennes et les dysfonctionnements sphinctériens ou sexuels, les symptômes radiculaires sacrés et sacro-coccygiens médicalement réfractaires. C’est lors de la consultation que le chirurgien peut décider de la bonne indication du traitement chirurgical.
Différents examens sont à réaliser avant tout rendez-vous avec un neurochirurgien :
Vous pouvez effectuer une recherche par discipline, par praticien ou sur une partie du corps en particulier